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lundi 3 avril 2017

Enquête sur les catholiques : "les inspirés"

Dans l'enquête "Qui sont vraiment les catholiques" (lien), voici le quatrième profil, "les inspirés".
Sur la-croix.com


Pour eux, Jésus est : une personne rencontrée lors d’une expérience de conversion, avec qui ils entretiennent une relation personnelle, un dialogue quasi continu.

Être catholique, c’est : se convertir toujours plus intégralement, faire entrer ­Jésus dans tous les aspects de sa vie. Leur foi est une histoire d’amour, un chemin vers le bonheur.

Leur spiritualité : pour eux, la foi se transmet par le témoignage. Ils accordent une grande importance à la liturgie, attendant de la messe qu’elle soit communautaire, vivante et recueillie. Comme les observants, dont ils sont proches, ils apprécient la messe en latin.

Leur pratique : messe, en particulier dans les rassemblements ; pèlerinage, chapelet, adoration du Saint-Sacrement…

Leur lieu : la communauté charismatique (l’Emmanuel, Chemin-Neuf, Fondacio…) ou la paroisse qui lui a été confiée, le groupe de prière… Ils attendent de l’Église un visage spirituel.

Leur sociologie : ils se présentent comme des convertis alors qu’ils ont souvent grandi dans une famille catholique. Mais ils ont réinvesti leur vie de foi, jugée formaliste ou superficielle avant leur « rencontre avec Jésus ». On trouve parmi eux tous les univers sociaux et classes d’âge.

Leurs figures de référence : Tim Guénard, Jean Vanier, Daniel-Ange, P. René-Luc…

Leur vote : orienté majoritairement à droite voire vers le FN.
Pour un quart proches de « La manif pour tous », ils sont majoritairement frileux à l’égard des migrants mais favorables au pape François.


Anne-Lise Rouyer, 34 ans, professeur d’arts plastiques à Toulouse

Dernière de six enfants, elle a grandi dans une famille catholique mais se présente comme une « convertie ». « J’avais toujours eu la foi en Dieu mais je n’avais pas encore rencontré Jésus », explique Anne-Lise Rouyer en évoquant le « cœur à cœur avec le Christ » qui a fait basculer sa vie de foi, à 19 ans, lors d’une adoration du Saint-Sacrement. À l’adolescence, après « le drame familial » de la séparation de ses parents, Anne-Lise avait cessé de pratiquer, « très déçue » d’une Église qu’elle trouvait alors « étriquée ». Sans toutefois perdre la foi. C’est par des lectures tous azimuts, y compris New Age, qu’elle découvre un jour, sans le savoir, l’oraison et reprend le chemin de l’Église, demandant à être confirmée.
Ce Jésus qu’elle a rencontré, Anne-Lise ne va « plus le lâcher ». Elle s’engage pendant sept ans aux Semeurs d’espérance, une association qui anime des veillées d’adoration et des maraudes auprès des sans-abri à Paris. Là, elle apprend à connaître ceux qui vont devenir pour elle des modèles : Daniel-Ange, Sœur Emmanuelle, le P. Ceyrac, Jean Vanier, Stan Rougier… Autant de témoins qui incarnent l’Église dont elle rêve : « Des amoureux de Jésus, avec le cœur brûlant et cette audace d’aller jusqu’au bout, dans le don d’eux-mêmes. » Jeune maman, elle regrette de n’avoir plus autant de temps pour aller à la messe en semaine ou devant le Saint-Sacrement, mais cherche à « donner le plus d’amour possible, de l’espérance et le goût du ciel ». Soucieux d’une cohérence de vie, elle et son mari ont choisi de s’installer non loin d’une fraternité Lazare, à Toulouse, où cohabitent jeunes professionnels et anciens sans-abri. À Noël, ils étaient à Saint-Girons, en Ariège, pour animer avec la paroisse une mission d’évangélisation.


Céline Hoyeau

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