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lundi 13 mars 2017

Enquête sur les catholiques : "les émancipés"

Dans l'enquête présentée lors de notre précédent article "Qui sont vraiment les catholiques", ceux-ci sont regroupés en six profils typiques. Aujourd’hui nous vous présentons le premier profil, "les émancipés".
Sur la-croix.com



Pour eux, Jésus est : celui qui libère l’homme de ce qui lui fait perdre sa dignité, qui invite les hommes à assumer leur liberté dans le service du prochain.

Être catholique, c’est : être pleinement responsable de sa vie, conscient des conséquences collectives de ses actes.

Leur spiritualité : passe avant tout par un engagement dans les luttes sociales et politiques contre les injustices.

Leur pratique : une lecture personnelle de l’Évangile ou des temps de partage biblique ; des retraites à Taizé… Ils ont peu de goût pour la messe dominicale qu’ils jugent déconnectée de la culture contemporaine. Comme les conciliaires, ils rejettent massivement la messe en latin.

Leur lieu : forte propension à des engagements non religieux, dans des associations humanitaires ou de défense de l’environnement. On les trouve aussi dans les mouvements d’Action catholique, chez les Scouts et Guides de France, au CCFD, au Secours catholique…

Leur sociologie : communément appelés « cathos de gauche », ils regrettent que l’Église se confonde trop souvent avec une classe bourgeoise et se focalise sur la morale sexuelle. On trouve toutes les classes d’âge dans ce groupe.

Leurs figures de référence : Guy Aurenche, François Soulage, Pierre Rabhi…

Leur vote : centre droit ou PS.
Ils se défient du pape François qu’ils trouvent trop timoré dans ses réformes. Ils se démarquent de « La manif pour tous ». Curieusement, ce sont aussi les plus hostiles aux migrants, les assimilant sans doute aux musulmans qui, à leurs yeux, menacent l’émancipation des femmes et la liberté des homosexuels.


« Pour moi, la vocation du chrétien n’est pas de passer une heure par semaine dans une église. » Pourtant, François Mandil a tout à fait le sentiment d’être un catholique pratiquant. Mais autrement. « Je vis des expériences de transcendance bien plus fortes avec les pieds dans l’herbe et en regardant le ciel étoilé », résume cet amoureux du scoutisme et de la nature.
Délégué national à la communication des Scouts et Guides de France, ancien militant écologiste adepte des actions coups-de-poing pas toujours légales, il le dit sans ambiguïté : « Le premier moteur de tous mes engagements, c’est que je suis catho. » Il raconte volontiers ses deux jours de retraite chez des clarisses avant son premier fauchage d’OGM.
Incapable de prier dans une «célébration classique », « très mal à l’aise lorsque des gens se mettent à genoux », François Mandil en convient : « C’est une question de sensibilité personnelle. Je ne veux pas faire de procès car j’ai trop souffert moi-même d’être traité de mauvais catholique », assure-t-il, allusion au « mariage pour tous », auquel il était favorable. Cet altermondialiste résolu se trouve même des points communs avec les cathos décroissants de la revue Limite, pourtant conservateurs sur les sujets de société.
Pour autant, celui qui relit régulièrement le Sermon sur la montagne continue de préférer vivre sa foi en dehors des chemins balisés. « J’ai davantage eu le sentiment de rencontrer le Christ dans des cercles de silence (groupes de soutien aux sans-papiers, NDLR) que dans une messe dominicale dont je cherche parfois le sens. »

Gauthier Vaillant













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