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lundi 28 novembre 2016

Retrouver le sens du politique

"Dans un monde qui change retrouver le sens du politique"

Les évêques de France ont publié jeudi 13 octobre un livre dans lequel ils appellent à redonner sens à la politique et à « refonder le pacte social »."La politique a pris le dessus sur le politique", déclare Mgr Pontier.  
Les évêques prennent la parole parce que les catholiques, citoyens à part entière au milieu de leurs contemporains, ne peuvent se désintéresser de ce qui touche à la vie en société, à la dignité et à l'avenir de l'homme. Ils s'adressent à tous les habitants de notre pays parce qu'il est fragilisé. Et que c'est ensemble que nous pourrons nous atteler à le refonder.
Cette adresse est aussi une admonestation lucide et courageuse aux politiques invités à imaginer un "nouveau contrat social" qui prenne en compte la diversité de la société.

A l'aube des élections présidentielles, c'est un message aussi fort qu'inédit. Les évêques de France nous appellent au discernement. Cette réflexion peut nous y aider. 

(Vous pouvez vous procurer ce livre à la fnac au prix de 4 euros. Renseignez-vous  également auprès de votre paroisse qui a peut-être fait une commande groupée.)

dimanche 13 novembre 2016

La famille... aujourd'hui, écho de la session de Belleu

Cette session de Belleu (lien), organisée par le CMR, avait été annoncée sur notre blog fin septembre. Vous pouvez vous reporter à cet article pour retrouver la présentation détaillée des intervenants.

Geneviève nous donne ci-dessous un écho de ce qui s'est dit au cours de ces journées

75 personnes de la région se sont retrouvées à Belleu début novembre pour réfléchir et échanger sur  « LA FAMILLE…AUJOURD’HUI ….. ».


Le Père J.M. PETITCLERC, -  prêtre salésien, éducateur - décrivit les mutations sociétales, avec la place du numérique. Nous ne vivons pas seulement une crise (passagère), mais une mutation profonde qui rend difficile de se projeter dans l’avenir (difficile d’être jeune – d’être éducateur – de transmettre des valeurs). Jamais la famille avec ses valeurs (accueil de l’enfant – durée) n’a été aussi ancrée dans la tête des ados, mais jamais elle ne fut aussi fragilisée.
Il faut distinguer le rôle de la mère (un lien unique) et le rôle du père (permettre à l’enfant de se construire) = égalité des droits, mais des rôles qui ne sont pas interchangeables.
Conjuguer amour et loi « Je te dis non parce que je t’aime ». La famille est le lieu où l’enfant expérimente la loi, il doit sortir du cercle familial pour s’ancrer dans la société. Reprenant la parabole de la graine et de l’arbre : la graine prend naissance dans le réel familial (le terrain), mais elle devient arbre grâce à l’aide à affronter les difficultés, à se responsabiliser, à mémoriser les réussites.
Devant les types de famille,  traditionnelle, monoparentale, recomposée, homoparentale, le respect des personnes est primordial, mais cela ne veut pas dire qu’on efface les repères.
Le Père Petitclerc  évoque le rôle des grands parents : ils témoignent de l’amour dans la durée, ils ont du recul, une certaine distance qui permet de faire perdurer le lien, de ne pas le casser, ils ont une capacité d’accueil et de se réjouir, ils ne doivent pas contrarier l’éducation des enfants donnée par les parents.

Après ce riche exposé, des ateliers nous étaient proposés au cours desquels  des personnes ont témoigné de leur vie en famille : famille recomposée – ayant de grands enfants – ayant un membre malade – divorcé-remarié engagé dans l’Eglise – vivant seul(e), témoignages suivis d’échanges entre les participants.

Le lendemain, c’est Orane DE MAUTORT, membre du service Famille de la Conférence des Évêques de France, qui nous fit découvrir l’exhortation du pape « La joie de l’amour » avec une approche très structurée et très passionnante.
En nous donnant les numéros de référence dans le document, elle présenta  les  4 principes qui ont guidé ce texte, fruit des deux synodes sur la famille :
1 – Une Eglise qui discerne, qui dialogue, qui accueille les différences, qui regarde la réalité à la lumière des Écritures. La réalité est plus importante que l’idée.
2 – Un style simple accessible : les familles ne sont pas un problème mais une chance, la vie de famille est un cheminement avec des crises, accompagner toutes les familles avec miséricorde.
3 – L’Esprit répand du bien au milieu de la fragilité : sortir d’une logique du permis et du défendu, nous avons tous à grandir. Jésus Christ veut une Eglise attentive au bien au milieu de la fragilité.
4 – Des appels pastoraux : soutenir le lien conjugal  et familial, offrir des ressources pour durer, changer de regard sur les situations complexe.
Elle termina son exposé par un appel à la proximité, au dialogue : parler avec nos petits enfants.

Puis, Véronique LONCHAMP, du service famille du diocèse de Châlons, présenta comment les chrétiens ont reçu ce texte et comment peuvent s’ouvrir de nouveaux chemins pastoraux dans nos paroisses.
Ces deux exposés nous ont donné envie de lire ce texte, seul ou en groupe,  et d’en tirer des pistes pour des actions ou pour un changement de comportement.

La session se termina par l’Eucharistie au cours de laquelle, en suivant les disciples d’Emmaus, nous avons repris les différentes étapes de notre réflexion de ces deux journées.
Comme chaque année, les moments de détente, les repas, la veillée (des jeunes sont venus nous parler des JMJ) ont permis des échanges chaleureux entre les participants.