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vendredi 28 novembre 2014

Proposition d'homélie pour la fête de la St Eloi

     La fête de la St Eloi est l'occasion de nous rappeler que nous avons tous à nous engager pour préserver notre terre.
Comme chaque année, en vue de proposer aux célébrants de la messe de la St Eloi des pistes pour bâtir leur homélie, notre aumônier Joel Morlet, réunit autour de lui un groupe d'agriculteurs pour relire ensemble l'année échue et mieux cerner les préoccupations du moment. Voici son cheminement:  

"La Parole de Dieu qui devrait guider notre vie est souvent obscurcie par la réalité des relations humaines dans notre monde d'aujourd'hui. Nous les savons souvent inhumaines et porteuses de souffrances et nous ne voyons pas comment les inverser et lutter contre. Quelquefois cela nous arrange bien et nous nous laissons contaminer par des logiques contraires à l'Evangile qui ne respectent pas l'homme ni ne construisent la communauté humaine. Il n'est pas si facile de travailler au Bien Commun et cela peut même être dérangeant.


     Cela est particulièrement vrai dans la conjoncture que nous vivons : une mondialisation concurrentielle basée sur une logique essentiellement  financière avec ce qu'elle comporte de corruption et de mépris des plus faibles, notre pays dont la situation socio-économique est très dégradée sur des points essentiels et dont la vision quant à l'avenir est souvent absente. Tout cela favorise le pessimisme qui est souvent un alibi à l'inaction, le repli sur soi et la recherche effrénée de coupables à la place d'un sursaut positif.


Pour nous chrétiens, nous savons bien que nous sommes invités au courage et à l'Espérance. « Vous êtes le sel de la terre,... vous êtes la lumière du monde,... ». De tels qualificatifs ne sont pas pour nous mettre à l'honneur mais pour signifier notre responsabilité. Nous croyons que le Christ Jésus par sa mort sur la croix et la résurrection nous a sauvés. Si telle est notre foi, nous croyons alors qu'il y a toujours un avenir pour la vie, pour l'épanouissement de tous, pour la fraternité et nous nous y engageons là où nous sommes avec nos moyens.  
Cela demande de réfléchir, d'observer et de comprendre les enjeux humains de notre société. Il est important d'être compétent techniquement, tout évolue très vite dans tous les domaines mais quelles sont nos compétences et notre souci dans le domaine des relations humaines. 
Où avons-nous l'occasion de les entretenir et de les améliorer ?


Cette capacité en humanité repose sur un esprit d'ouverture aux autres : aux autres catégories sociales qui habitent le rural mais plus largement à tous nos concitoyens quelqu'ils soient. Il nous faut sans doute aussi nous ouvrir sur le monde, sur les hommes et les femmes qui habitent notre planète afin de connaître les réalités qu'ils vivent et leurs aspirations. On ne connaît pas le monde seulement avec les notes de conjoncture commerciale et financière. Des organismes comme l'ACCIR ou l'AFDI peuvent nous aider à découvrir nos semblables, les plus faibles mais aussi les plus engagés pour la transformation de leurs conditions de vie.
Lorsque l'avenir semble globalement incertain et peu contrôlable, il reste toujours possible de réaliser des projets modestes. Se rencontrer, débattre et imaginer un progrès dans le respect de chacun ; des exemples multiples peuvent être donnés qui montrent le plaisir qu'il y a à faire naître une coopération, à créer de l'entr'aide, à vivre une fête. L'avenir se construit d'abord par la base et l'initiative des personnes.            
Deux qualités peuvent nous y aider. La première est sans doute de savoir voir la chance que nous avons et les potentialités qui sont les nôtres. Nous avons bien plus de moyens qu'à d'autres époques et que dans d'autres pays. La seconde est de se rappeler qu'il y a partout des gens capables d'initiatives mais qu'on ne construit rien sans la patience et la persévérance. Il est rare de ne pas avoir de difficultés à affronter, de réconciliation préalable et de bienveillance a priori à rétablir.
Habités de toutes ces convictions, faisons notre cette Parole de Dieu imaginée par un poète : « Allez, vous êtes la Maison de Dieu, les pierres taillées à la dimension de son Amour. On vous attend dehors, gens de mon peuple et je vous le dis, Parole de Dieu, je sors avec vous. » Que le Seigneur soit avec vous tous dans tout ce que vous entreprendrez de  bien et qu'il vous bénisse."






lundi 24 novembre 2014

L'équipe de Menou et le travail du dimanche

Ah, une équipe qui fait remonter un de ces sujets de réflexion; le Père Noël ne devrait pas les oublier! Merci à Marcel pour ce compte rendu.

Membres présents: Madeleine et Philippe OUDIN, Chantal et Roger CHAPPAT, Jacqueline et Marcel JUEN, Marie Claire et Christian JACQUOT

Tour de table habituel de début de rencontre

Dans l'actualité, c'est la reprise de ce qui est, pour nous, Jaeger par une entreprise allemande; et qui embauche !
Ensuite, l'exploit technique de (l’atterrissage) de Philae sur la comète Tchouri.

Pour comprendre le pourquoi de la manifestation des agriculteurs de la région, Christian et Marie-Claire nous expliquent les contraintes sans cesse nouvelles et pesantes du métier, tout en regrettant les débordements. 
Dans nos célébrations du dimanche, pourquoi prendre mot à mot les textes proposés dans les revues qui nous aident à préparer celles-ci;au lieu de rechercher des faits dans les réalités qui nous entourent. C'est une question qui nous interpelle ; exemple, pour le mot d'accueil et la Prière Universelle .

Cœur du sujet : le travail du dimanche

Marie Claire nous propose de réagir sur le mot d'accueil de Max pour la célébration de dimanche (lien).
Nous resituons celui-ci dans le contexte du moment, de Jésus chassant les marchants
Ce texte nous interroge tout d'abord sur le travail du dimanche et les questions qui se posent.
Pourquoi pouvons-nous être favorables à l'ouverture des magasins le dimanche? Sorties en famille, prendre le temps de flâner, profiter des réclames.

Aujourd'hui, que représente le dimanche pour nous? Et pour ceux qui travaillent?
Pour nous, c'est un jour qui nous appartient. On peut enfin réaliser ce que l'on aime: la pêche;la marche; le bricolage, mais aussi penser à nos proches, enfants, parents.
Et pour ceux qui travaillent, c'est un mieux pour le pouvoir d'achat, mais à quel prix ? si le travail est imposé ?
Qu'est ce que le dimanche après midi, pour un enfant, s'il manque un parent ?
Et pour nous, que représentait le dimanche, à l'époque ? Le matin c'était la messe ; l'après midi, c'était souvent la famille autour du terrain de foot .
Et aujourd'hui, le jeune semble mieux informé de lui-même, sur les nouvelles technologies. De ce fait, c'est lui qui choisit ; il est dans le coup !
On le voit aussi dans le choix des activités périscolaires
Ce qui est aussi différent aujourd'hui par rapport à ce que nous avons connu ? C'est :
- La morale
- L'instruction civique
- Le service militaire
- Du travail pour tous

En résumé

Quelles valeurs montrons-nous à la jeune génération ?
Nous marquons un temps de prières.


lundi 3 novembre 2014

Finalité du CMR : rejoindre nos contemporains...

Comme signalé dans l'article du 5 octobre sur l'agriculture, pour la préparation du congrès, chaque région disposait d'un thème d'actualité à travailler et dont la synthèse a été réalisée lors des Universités d'été.

Vous retrouverez ci-dessous les idées fortes qui se dégagent du sujet relatif à la finalité du CMR "Rejoindre nos contemporains".


Quelles sont les attentes de nos contemporains?

 - Épanouissement personnel. Envie de cohérence et de sens dans leur vie
 - Recherche de repères dans un monde complexe

 - Méfiance vis à vis des collectifs
 - Désir de participer à des actions concrètes
 - Trouver du plaisir dans ce que l'on fait

 - Besoin de reconnaissance personnelle, d'écoute, d'accompagnement
 - Besoin d'être en relation, en réseau, de partager avec d'autres

 - Engagement vu comme une contrainte, calcul utilitariste  pour décider si cela vaut la peine d'y consacrer un temps précieux, engagement plus ponctuel et diversifié, à la carte

"J'ai besoin de vous... mais laissez-moi tranquille!"