Si l’été n’est pas synonyme de vacances pour tout le monde, un
certain ralentissement de l’activité permet d’appréhender le temps autrement.
Promenons-nous au gré de l’alphabet parmi les possibilités offertes par l’été…
Air
Sans
air, pas de vie ! Si nous prenons soin d’aérer nos poumons à la campagne,
souvenons-nous que notre âme a, elle aussi, besoin de « respirer » le
bon air de Dieu. Quand le souci du monde
et la séduction de la richesse étouffent la Parole (Mt 13, 22) reprenons
souffle en Dieu, notre « air » naturel.
Bénédiction
Béni le
Seigneur, ô mon âme ! (ps 102, 1). Bénir n’est rien d’autre que
dire du bien. En ces jours plus détendus, exerçons-nous à dire du bien de nos
collègues, de nos parents, de nos amis, de nos voisins, etc. Regardons le monde
qui nous entoure avec les yeux de Dieu et n’oublions aucun de ses bienfaits (Ps 102, 2)
Chemin
Que ce soit en ville, à la campagne, à la montagne, chaque
jour nous avançons sur des chemins. Nous quittons le lieu où nous sommes pour
aller quelque part. Et si nous faisions ce chemin, long ou fort court, un
moment de disponibilité intérieur pour dire à Dieu : Conduis-moi sur le chemin d’éternité (Ps 138, 24)
Echange
Les longues soirées favorables au farniente sont aussi des moments propices aux échanges. C’est le
moment de prendre du temps en couple, avec l’un ou l’autre de ses enfants, mais
aussi avec des amis de longue date. Echanger sur ce qui donne du goût à la vie,
et pourquoi pas sur le bonheur de vivre avec Dieu ?
Fête
Si année rime avec travail, sérieux, rigueur, routine, la fête
instaure une parenthèse où la spontanéité, le chant, la danse, l’ivresse
joyeuse, ont affaire avec la gratuité. Les
justes sont en fêtes, dit le psalmiste, car Dieu les a libérés (Ps 67, 4).
Lorsque la fête nous réjouit, pensons à la source de toute fête.
Hospitalité
L’été est l’occasion d’ouvrir sa porte à celui qui frappe. Un
neveu, un ami, un cousin, un inconnu envoyé par quelqu’un. Il faut faire de la
place dans la maison et dans son cœur, n’oubliez
pas l’hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir
chez eux des anges (He13,2)
Lecture
Que choisir pour se détendre le soir venu ou à l’heure de la
sieste ? Ignace de Loyola a fait pour nous une expérience salutaire. Il a
étudié ce que produisaient la lecture des romans et celle de l’Ecriture. Il en
conclu que l’Ecriture apportait la paix intérieure. Aucun risque à
essayer !
Marche
Puisque nous avons un peu ou beaucoup de temps, nous pouvons
marcher ; pour le plaisir de marcher ; pour réhabituer notre corps à
se tenir debout, tourné vers un a-venir. La vie spirituelle est une marche
à la suite du Christ, au grand soleil de l’été unissons notre âme et notre
corps. Marche en ma présence, disait
Dieu à Moise. (Gn 17, 1).
Nature
Quelle
profusion dans tes œuvres, Seigneur ! (Ps, 103, 24). Ouvrons les
yeux. Ne verrons-nous pas la force de cette fragile racine traversant le mur de
pierre ou celle de ce torrent impétueux ? Ouvrons les oreilles.
N’entendrons-nous pas le rire du vent, le murmure de la mer ? Ouvrons nos
cœurs et rendons grâce : Mon Dieu,
tu es si grand ! (v. 2)
Prière
Que l’on parte ou que l’on reste, l’été se prête au temps
libre. Prendrons-nous le temps d’aller au
désert pour nous laisser séduire par Dieu, Montrerons-nous sur la montagne pour le rencontrer ? Nous
assiérons-nous au bord du puits pour
recevoir l’eau vive ? C’est cela la prière, une simple rencontre.
Silence
Voilà bien un mot dont l’époque actuelle a perdu le sens.
Abreuvés de bruits jusqu’à la nausée, mettons la musique en vacances. Fuyons
les lieux bruyants, accordons-nous des pauses silence et peu à peu nous
pourrons tenir notre âme égale et
silencieuse devant Dieu (Ps 130,2)
Tourisme
Découvrir un autre lieu que
celui où on vit est le propre du tourisme. Le bout du monde semble être ce lieu
destiné aux découvertes multiples, mais au fond la rue ou le village à côté de
chez nous peuvent très bien offrir le dépaysement recherché. Mais que cherchons-nous
vraiment ?