Etape 2, compte rendu de l'équipe de Menou

Lors de notre rencontre, chaque membre de l'équipe a choisi directement un mot qui lui semblait le plus proche du "vivre ensemble" selon sa propre sensibilité. Voici le résultat du tour de table.

Lien
Qui nous relie; un désir d'aller vers l'autre, une recherche de rencontre; une pensée commune.

L'écoute
Pour écouter, il faut faire silence, s'effacer; respect, cela peut être déstabilisant; remise en question.

Oser
Volonté, oser dire, pas peur d'affronter, aller vers, aller par un mouvement, un déplacement.

Aimer
Faire l'effort d'aller vers ce qui est différent, rechercher, accepter de se remettre en cause.

Partager
S'oublier soi-même, partager son temps libre, son savoir; partager en équipe; donner sans attendre.

Fraternité
Accueil, reconnaître que l'autre est un frère; mais très difficile! La fraternité prend tout son sens dans les moments difficiles.

Rencontre
Volonté de rencontre, de vivre ensemble.

Respect
La différence, la liberté, le choix; respect du passé, de l'histoire; respect des différentes cultures.

Ensemble nous avons relié tous ces mots au verbe "aimer", ce qui leur donne un sens à tous.

Notes de Marie-Claire

Vivre l'accompagnement comme un service d'Eglise

Suite de l'intervention d'Olivier Bourion, prêtre et enseignant dans les Vosges, lors de la session "Accompagner au CMR" organisée par le national à Portieux (88).

Après la séquence sur "les racines de l'espérance chrétienne", dans cette seconde partie, Olivier Bourion met l'accent sur l'accompagnement comme démarche d'Eglise. Extraits.



Une démarche d'Eglise
"En regardant le Christ parler et agir, l'Eglise apprend à perpétuer son action dans le monde, entraînée par son Esprit. Observons donc Jésus.
Je vous propose de regarder Jésus accompagnant une petite équipe (ils sont 2!)  : Cléophas et l'autre (l'anonyme), ceux qu'on appelle les disciples d'Emmaüs..."


Accompagner, c'est se mettre au pas de l'autre

"Deux disciples ont le moral dans les chaussettes. Ils ne voient pas plus loin que le bout de leurs baskets. Mais ils cheminent. Ils se racontent ce qui s'est passé.

Jésus commence par les rejoindre. Il les interpelle et les écoute. Il est l'inconnu à qui l'on se confie. Il leur laisse le temps d'exprimer leur espérance déçue. Il se tait pour que naisse une parole vraie?. Une parole parfois maladroite, fragile, ânonnée...
Constamment Jésus est celui qui écoute avant de parler, qui se décentre de lui-même pour se faire serviteur de l'autre, vivre à son rythme, marcher dans son pas..."


Accompagner, c'est ouvrir les Écritures comme un livre de vie, et lire la vie comme un livre où Dieu parle

"Comment se référer à la parole de Dieu? Jésus n'a pas de livre en main. mais il offre les Écritures comme la clé de lecture de ce qui vient de se passer. On relit et on relie.
Il ne s'agit pas de lire le petit passage d’Évangile qui va illustrer le thème. Il s'agit de puiser dans la Parole de Dieu la lumière qui va tout éclairer. Parfois la Parole de Dieu ne se trouve pas dans le livre des Écritures, mais dans la beauté qui nous entoure...
Notre espérance chrétienne nous invite à lire la vie des membres comme une histoire qui n'est pas banale, mais comporte sa dimension de mystère, de sacré..."


Accompagner, c'est s'arrêter pour partager la même nourriture

"A un certain moment, on sort la brioche, la tarte, le gâteau... En général, le soir est venu déjà depuis longtemps! Jésus lui rompt le pain, il "casse la croûte" avec eux. Nous savons bien la valeur des gestes du quotidien.

Accompagner l'autre dans sa démarche de relecture de vie, cela n'est pas seulement une question d'écoute et de parole. Cela passe aussi par le corps. Manger ensemble, c'est oser accompagner l'autre en investissant son corps, son ventre...

Accompagner, c'est aussi être là avec son corps. S'investir physiquement pour que chacun se sente nourri, touché, concerné"


Accompagner, c'est savoir partir au bon moment

"L'accompagnement, comme toute forme d'aide, suppose que l'on respecte la juste distance. Savoir partir, c'est accepter de ne pas avoir tout dit, tout partagé. C'est reconnaître la place de la vie de chacun, avec sa fatigue, ses limites, ses obligations du lendemain..."


Accompagner, un mystère d'Eglise

"Par notre mission d'accompagnement, nous donnons du poids, au nom de l'Eglise, à tout ce qui constitue la vie des personnes que nous côtoyons dans notre vie d'équipe...
C'est la qualité de notre écoute réciproque qui nous permet de nous rencontrer à une certaine profondeur, celle où le mot "Dieu" n'est plus un mot en l'air...
Etre accompagnateur d'une équipe CMR, c'est accepter d'assumer cette belle fonction de révélateur."

Etape 3, visite d'initiatives et leviers de changement

Préparation congrès suite


      
      Certains nous ont déjà rapporté le fruit de leur échange autour du jeu des papiers. Aussi, je ne saurais tarder à vous livrer le contenu de l'étape 3 qui vise à repérer autour de nous des initiatives innovantes qui touchent le vivre ensemble.

    Voilà plusieurs mois que nous réfléchissons sur cette question. Force est de constater qu'il existe dans nos secteurs proches des expériences particulièrement pertinentes qui créent du lien social et plus encore qui ouvrent de nouvelles perspectives. 

    En outre, il serait très intéressant de se demander ce qui a permis qu'un projet voit le jour mais aussi ce qui semble difficile dans la mise en oeuvre . En quoi ces initiatives peuvent-elles être points d'ancrage et/ou points de départ pour des projets porteurs d'humanité? Quels sont les changements à opérer pour permettre à ces expériences de prendre de l'ampleur? Comment, en CMR, pouvons-nous être des acteurs engagés et participer à la transformation de la société? 

Nous attendons un aperçu de vos échanges pour fin avril.

Merci à vous qui êtes partie prenante de cette marche vers le congrès!

Les racines de notre espérance chrétienne

La colonne vertébrale de la formation "Accompagner au CMR" organisée par le national à Portieux (88), fut l'intervention d'Olivier Bourion, prêtre et enseignant dans les Vosges. 
Dans un 1er temps, celui-ci a fait le point sur les racines de l'espérance chrétienne. Extraits.



Quelles sont les racines de notre espérance?
"Si on parle d'espérance, c'est sans doute parce qu'elle fait défaut, ou au moins qu'elle pose problème! Comment en parlons nous? Quels sont les images et les mots qui nous viennent à l'esprit pour évoquer le monde qui nous entoure?
Notre espérance, c'est l'espérance chrétienne..."


Un regard décontracté et lucide sur le présent
"Cette espérance est née d'une expérience, celle de l'exil...
Et nous? Pour vivre l’exil, nul besoin d'être arraché à son pays? Il suffit d'être amener à vivre à l’extérieur de soi-même...
Espérer, c'est prendre de la hauteur, savoir sortir du présent pour mieux le rejoindre. L'espérance donne un regard ample, plus profond, plus lucide. Elle permet plus de liberté dans nos choix. Elle suppose un travail de l'intelligence..."

Un regard reconnaissant qui s'enracine dans le terreau de la promesse
"Dans l'exil où nous sommes, dans la prison de ce présent que nous avons du mal à comprendre, nous fermons les yeux et nous rêvons au passé. Le nôtre ou celui qu'on nous a raconté...
Contre cette maladie des temps modernes, l'espérance chrétienne est un bon remède. Elle est déjà celle des prophètes de l'Ancien Testament. Parce qu'ils parlent de la part du Tout Autre, les prophètes nous aident à regarder plus loin que le présent en nos forçant à envisager l'histoire d'un point de vue global, distancié, libérateur..."

Un regard digne qui affronte en face le mystère de la mort
"Que va-t-on devenir?" Quand mes paroissiens me le demandent, je leur réponds "Vous allez mourir, puis vous allez ressusciter. Connaissez-vous une autre réponse?"...
L'espérance est une manière d'accepter l'abîme par excellence, la mort elle-même, qui est l’expérience la plus radicale que nous ayons à vivre. Pas seulement la mort physique mais tous les passages que nous sommes appelés à faire pour quitter ce à quoi nous sommes attachés pour nous ouvrir à une dimension  nouvelle de notre vie..."


"Y a pu",   "Ah avant!",   "Qu'est-ce qu'on va devenir?"
"Face à ces trois cris de notre humanité, l'espérance chrétienne, telle que nous sommes appelés à la vivre dans nos équipes  du CMR, n'apporte en aucun cas de réponse toute faite. Elle nous invite tout simplement à élargir notre regard..." 



Second temps sur l'accompagnement dans un prochain numéro.

Eglise et climat

"Les Eglises doivent s'engager sur le climat"

Entretien avec Nicolas Hulot paru dans Le Monde du 5 février. Extraits

"Je pense que les autorités religieuses peuvent provoquer un sursaut de conscience face à la crise climatique actuelle. Il n'est plus possible de nous en remettre aux seuls responsables politiques internationaux. J'ai rencontré plusieurs d'entre eux en 2013 et chacun, à sa manière, a mis en avant des arguments très "pertinents" pour ne pas agir tout de suite..." 

"Nous sommes dans une société de gâchis où le consumérisme s'affiche comme le faux espoir du monde..."

Et vous, qu'en pensez-vous?

Etape 2, compte rendu équipe Fère

 

Voici ce qui est ressorti pour notre équipe, après avoir chacun écrit 5 mots les
plus importants et forts pour nous dans le thème vivre ensemble.
Nous les avons regroupés; les mots avec les étoiles correspondent pour nous à l'essentiel du vivre ensemble:

AIDER                                ECOUTER**                   PARTICIPATION*        PARDONNER**                 AIMER*                          VOLONTE
SOLIDARITE                      ATTENTION                  CONCESSION
PLAISIR                             PARTAGER**    
COMMUNICATION           HARMONISATION
CONCILIATION                EDUCATION
TEMPS                             RESPECTER**

Tous ces mots ont trait à la relation entre individus. Nous avons besoin de relation et nous ne pouvons pas vivre seul, cependant pour  vivre ensemble, il ne faut surtout pas oublier que nous sommes soumis à certaines règles, à des droits et des devoirs.

Il n'est pas toujours facile de se mettre d'accord avec tout le monde cependant chacun doit s'adapter, écouter, concilier et ne jamais cesser de communiquer 
Les différences sont aussi des richesses, accepter l'autre même s'il n'est pas ou ne pense pas comme nous. Cependant il nous ouvre aussi les yeux.

Nous aurions pu mettre dans la liste un grand nombre d'autres mots comme comprendre, entendre, temporiser, composer et ne jamais baisser les bras.


Notes de Géraldine.